Publié par Longueur d'Ondes

Le magazine Longueur d'Ondes est d’autant plus à l’aise pour le dire que, pour ne rien cacher, il est partenaire avec beaucoup d’entre eux…
 


Qui ? Ces salons professionnels (maMA de Paris, BIS de Nantes, Midem de Cannes, Jimi d’Ivry-sur-Seine, Francofête en Acadie, Rideau de Québec, Iomma à La Réunion…), sorte d’assises des acteurs de la musique, métronome des avancées techniques autant que speed-dating artistiques... A y réfléchir, il est même sain qu’un domaine, à qui l'on reproche l’entre-soi, prenne régulièrement date pour échanger, réfléchir, voire s’ouvrir.

Pourtant, deux réflexions semblent chaque fois absentes des discussions.

La première, soufflée par le directeur du Studio des variétés (centre supérieur de formation des musiques actuelles), est la surmultiplication de prix, aides et dispositifs aux scènes émergentes. Un bienfait ? Pas si l’on considère qu’une fois l’étape franchie, les structures se font moins accueillantes, contraignant les artistes à multiplier les premières fois pour vivre de leur art... S’il y a quelques années, l’arrivée de grands géants faisait peur aux petits, c’est désormais les projets établis, ceux compris dans un entre-deux, qui souffrent. Comme condamnés à l’implosion ou l’explosion.

La seconde concerne l’exclusion systématique des médias dans le discours général sur les développements artistiques. Ici et là, les rencontres et autres présentations évoquent les problématiques de droits d’auteur, les marchés nationaux qui s’ouvrent ou se referment, les nouveaux supports de diffusion… Rien sur les besoins journalistiques, l’utilité d’une biographie écrite par un professionnel, la pertinence ou non d’une publicité papier, les pré-écoutes, le coaching pour les interviews… Or, les médias participent aussi à la construction d’une carrière et/ou d’une filière. Et ce n’est pas la récente disparition de Snatch Magazine et de Humanoïde qui prouveront le contraire.

A votre disposition pour en discuter / débattre.
 

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