BinObin « Cosmopolitan »
Il aura fallu quatre ans pour que les deux frères natifs du sud du Maroc parviennent à élaborer ce troisième album.
Avec toujours une même obsession, à l’image de leur nom signifiant « entre-deux » : faire le pont entre les mondes, les époques, voire les traditions. Élan jazz sur « Gamra », rythmes d’Europe de l’Est sur « Kachkach », accordéon sur « Chajra », bilinguisme sur « Tamo », harmonies occidentales contre polyrythmies orientales… Les allers-retours entre forme et fond sont fréquents et s’émoussent harmonieusement.
D’autant qu’après Manu Dibango ou encore Titi Robin, c’est au tour de Mathieu Boogaerts, Jean-Philippe Rykiel et les Sankofa Gospel Choir de les rejoindre dans leur « gnawa-groove ». Histoire de s’imposer des contraintes artistiques, se laisser perturber dans ses automatismes et enrichir un métissage qui se veut aussi artistique que philosophique.
Un disque à l’image de la mondialisation réussie de Marrakech, Marseille ou Harlem.
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(Kasbah-sur-scène)