Nicolas Ker « Les faubourgs de l'exil »
Première échappée pour le chanteur des groupes Poni Hoax, Aladdin et Paris, en parallèle de l’écriture d’un album pour Arielle Dombasle...
A moins qu’il ne l’ait toujours été, en solo ? Ce serait peu étonnant quand on connait l’animal : poète maudit aux mille questionnements, l’éternelle clope en bouche ; aussi ingérable et autiste que drôle et pertinent. Libre…
Une folie sincère, destructrice et référencée, où l’on préfère se brûler pour briller. Cette nonchalance, justement, parcoure son œuvre. Crooner 80’s sur « Holdings & VAT », ballade folk sur « The Suburbs of Exile », attaque de cordes plus soutenue sur « Heaven Only Lies to You Baby », rythmes synthétiques sur « Antarctica is your Secret Name », micro minimal sur « Lighthouses »…
L’hyperactif semble enfin se poser, apaisé. Se promenant parmi les fantômes de Bowie, Sudden, Lennon, Gainsbourg et Fitzerald (dont la reprise « Summertime » sonne comme un Cohen).
Une mélancolie nostalgique et suspendue : un moment de grâce.
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(Pan European Recording)