Publié par Brain magazine

Mode opératoire du "déchétarien" en 5 étapes

Le Canadien Rod All (photo non contractuelle) pratique le dumpster diving depuis 2 ans à Québec. Il nous explique comment il organise ses tournées de récupération des déchets.

 

  1. Prise de contact : « J’essaie d’appliquer le "It works better when we work together". Sur Facebook, j'interpelle donc chaque semaine les membres pour savoir qui peut dumpster à telle heure et depuis tel lieu. »
  2. Techniques Je sers de guide et prends en charge la logistique en m'assurant, par exemple, qu'une des personnes a une voiture. Les dumpsteurs les plus audacieux entrent dans les bennes à ordures. Les autres se contentent de fouiller dans les sacs poubelle. »
  3. Préjugés entendus : « On risque de se faire arrêter par la police ou de tomber malade ; Les propriétaires risquent d’empoisonner la nourriture avant de la jeter ; Ça arrive souvent qu'on se fasse insulter par les propriétaires ou les employés… Évidemment, tout est faux. »
  4. Précautions : « On met du linge sale, des gants et on se munie de petites lampes de poche (l’activité est généralement nocturne). On lave et/ou pèle et/ou cuit ce que l’on ramasse. Si on a un doute (apparence ou odeur étrange après lavage), on rejette. »
  5. Lois : « La Cour suprême du Canada a statué que : 1. Quand on met quelque chose aux ordures, ce n'est plus notre propriété et n'importe qui peut s'en saisir ; 2. Les lieux où on dépose les ordures sont des lieux publics et le commerçant ne peut y faire la loi selon son bon plaisir. »


     

+ d’infos ?
* En France, le fait de soustraire des produits périmés, qui avaient été mis à la poubelle dans l'attente de leur destruction, ne constitue pas un vol ;
* Le documentaire Les Glaneurs et la Glaneuse (Agnès Verda) présente différents statuts et motivations différentes ;

* Site Internet dédié (anglais)

Commenter cet article