"Winter Variations" Op.6 de The Wooden Wolf : making of
1. “BUSY BEING BORN“ – Quoi de mieux qu’évoquer une naissance pour commencer ? Avec cette réponse à Bob Dylan, portée par une contrebasse grincée : ce n’est pas la mort qui est obsédante, mais le fait d’être vivant…
2. “BROKEN NIGHT“ – L’histoire de cette ombre qui vient napper la ville, la nuit venue, accompagnée par un vent d’Arctique et des cloches issues d’un village de Bavière. Avec toutes les variations de gris caractéristiques de ces soirées d’hiver.
3. “IT TAKES AN ANGEL TO MAKE A GHOST“ – Hommage aux insomnies, aux anciens fantômes amoureux qui viennent hanter et à notre talent de metteur en scène onirique. Accepter de dormir, c’est accepter de mourir ? Peut-être. Mais c’est aussi l’envie de se réveiller.
4. INTERLUDE (“YOU’RE THE MOON“) – Comptine donnant un rôle espiègle à la lune, enregistrée low-fi à la maison.
5. “LITTLE GREEN EYES“ – Improvisée lors d'une beuverie, la chanson raconte pourtant une histoire vécue. Et de la claque ressentie apostériori, symbolisée ici par la batterie.
6. “WINTER“ – Positionné à l’épicentre, le morceau résume la saisonnalité de l’album et l’envie de compagnons pour hiberner. Enregistré dans le salon avec micro d’ambiance, en poussant le volume du solo de guitare à fond.
7. “FOUR BULLETS FOR BERTA CACERES“ – Protest song à la Mark Kozelek. La chronique froide de cette militante écolo hondurienne, tuée impunément par une milice… comme 100 autres avant. Comment peut-on encore mourir comme ça ?
8. “FUNNY HOW“ – (traduire par « bizarre ») Accumulation de jeux de mots pour marquer l’ironie de la vie et ses contradictions. Le tout, alourdi par des guitares électriques et une basse grasse.
9. “A MOUTHFUL OF SKY“ – Chanson érotique, à base de métaphores aussi transparentes que la robe et la vertu de celle dont il est question… D’une première version punk, elle s’est finalement adoucie lors de l’enregistrement.
10. “LYING HIGH ABOVE“ – Ce n’est pas une chanson d’amour, mais sur la passion : plus les flammes sont grandes, plus on se consume. Surtout quand il s’agit, encore une fois, d’un fantôme du passé. Enregistrée à la maison, avec violoncelle et violon.
11. INTERLUDE (“THURSDAY MORNING BLUES“) – Improvisation sur la masturbation : cette dichotomie entre l’excitation qui mène à l’acte et la déception absurde de son résultat final. Et le voisin que l’on entend partir au travail.
12. “ST JOHN’S PRAYER“ – L’idée était de mélanger musique classique et rock, tout en salissant les deux à la Dirty Three. Du dégueulasse pâle avec des montées, dans lequel la patience est récompensée.