Lewitt (Autoproduit)
Ami depuis la fac, le duo parisien livre ici un premier essai surprenant. La production est en avant tout lo-fi et binaire, laissant entendre quelques bricolages sonores ou craqûres involontaires. L’auditeur semble véritablement au cœur des compositions. On imagine sans peine les protagonistes répétant sous les combles ou s’enregistrant sur cassettes, avant de reprendre le chemin de l’amphithéâtre.
Les voix se font timides, voire presque étouffées, s’autorisant de rares fausses notes qui ne dénaturent pas pour autant l’ensemble. Et si les paroles peuvent en premier lieu paraître innocentes, elles participent au décalage et à la singularité de l’opus. Avec boîte à rythmes, guitare et synthé, le groupe installe son univers préfabriqué dans une ambiance au goût de bonbon industriel acidulé. Impossible de dater les chansons, coincées dans un espace temps entre expérimentations, esprit kitch et naïveté. Idéal pour un concert en appartement.
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