Publié par Site web Vieilles Charrues


Les ex-Little Rabbits, Philippe Katerine, les Vedettes... Initiateurs, représentant, héritières... Sur scène, la révolution rose a enflammé Kerampuilh. Au programme : je-m’en-foutisme et extravagance flashie !

 
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 Si les Little Rabbits ont rajeuni une pop devenue léthargique au début des 90’s, il n’est pas étonnant de les revoir accompagnant leur compatriote vendéen Katerine. Encore moins d’y croiser désormais les Vedettes, jeunes disciples du môsieur 100% VIP. L’ambiance mêlaient angoisses existentielles (paroles), références kitch (majorettes) et imaginaire résolument urbain (esprit bobo), dans un jeu de scène décomplexée et au phrasé alcoolisé.

Habillé en blanc, le maître de cérémonie, sorte de pasteur 70's à la lèvre curieusement imberbe du coup et aux favoris fournis, a poursuivi son délire faussement naïf et volontairement criard. Trépignements des pieds, couronne de fleurs autour du cou et chapelet d’insultes à l’emporte pièce, Katerine a conclu dignement la soirée. A la fois survolté et épileptique, l’artiste a su, grâce à son recyclage savamment dosé entre rythmes funk, invectives et rock garage grinçant, faire preuve d’une étonnante modernité.

Les Vedettes ont alors profiter de la brèche pour offrir quelques titres de leur futur album et distiller leur chorégraphie déjantée et sulfureuse. L'ensemble évoquait un cabaret burlesque dopé par les confettis et les justaucorps saillants des musiciens de la Secte Machine (Little Rabbits). Enfin, le batteur, grisé certainement par la portée de l’événement, s’est exposé entièrement nu (!) dans un final électrique, explosif et haletant.

Un très grand moment et une leçon instructive sur l’explosion des codes.
 
 
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> Dossier complet Little Rabbits
 
 

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