Rock en Seine : l'heure des bilans
65 000 spectateurs sur trois jours, des sessions acoustiques improvisées en off, une pléiade de stars venue anonymement de Jack Lang à Axel Bauer en passant par Katerine ou Marco Prince (FFF), des artistes en devenir (Rodeo Massacre, I Love UFO, Pravda…), des partenaires rivalisant d’originalité pour leurs stands (Levi’s, Imagine’R…), un blog retransmettant l’événement heure par heure, des festivaliers s’extasiant devant les expositions temporaires (Asso Le Mur, Craig Robinson) et une météo de plus en plus clémente… Tous les éléments étaient réunis.
Et ceux qui doutaient de l’existence d’un prétendant au trône du rock ont bien compris qu’il existait un bon nombre d’enfants illégitimes pouvant à leur manière assurer la fonction. The Hives, se réappropriant l’Histoire à son avantage, a rappelé que l’urgence reste l’une des plus belles énergies. Entre invectives provocatrices et attaques fiévreuses, le groupe a prouvé qu’il ne suffisait pas de n'être qu'anglais et quarantenaire pour être efficace. De son côté, Unkle a su réconcilier tous les styles et sensibiliser les uns aux genres des autres à travers de massives envolées électriques. Tool a constitué une expérience visuelle intense, exhortant l’esthétisme en premier plan à coups de massues. Enfin, dans le contexte rock actuel en proie au doute, quelle plus belle conclusion que Björk ? Sautillant comme un cabri sur scène, invoquant des bourrasques sonores et des clapotis électro, l’Islandaise a tracé la voie à suivre.
Car aussi improbable que cela puisse paraître, vous aussi, autour du feu, s’adressant à vos petits enfants, vous pourrez dire fièrement : Oui, j’y étais !
A l’année prochaine.
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