Stéphane Rousseau : le grand brun avec un costume noir

Homme à tout faire et charmeur averti, Stéphane Rousseau foule actuellement les planches de l’Espace Gerson de Lyon. Le nouveau spectacle de ce caribou québécois donne de l’élan aux idées.

Acteur fabuleux dans l’excellent film « Les Invasions Barbares » de Denys Arcand, chanteur dans la comédie musicale « Chicago », comique, présentateur de télévision et bel homme, Stéphane Rousseau a toutes les qualités qui exaspèrent la gent masculine. Devant une assistance dont la majorité est dénuée de testostérones mâles, l’animal n’a aucune peine à faire salle comble. Il enchaîne les situations désopilantes, souvent tirées de ses propres expériences, et les parties chantées où l’artiste excelle dans ses reprises de Franck Sinatra et U2. Comble de tout, Stéphane Rousseau se moque de nos différences de langage comme « j’ai vu tes gosses l’autre jour » qui signifie « testicules » ou bien l’émission « Graine de Star » qui l’a découvert et qui définit en québécois le sexe d’un homme. A voir.

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> 3 questions à Stéphane Rousseau

Il est difficile d’exporter l’humour québécois ?
Il ne faut pas avoir le souci de l’accent. Anthony Kavanagh en a peu car il est d’origine haïtienne. Je fais de légères adaptations pour les références, mais je ne tiens pas à me faire passer pour un français. Je tiens à garder ma spécificité et en rire.

Votre polyvalence est un trop plein de créativité ?
J’aime les Arts. Je fais un peu de BD, de peinture, de sculpture, mais c’est sur la scène que je me sens le plus en confiance. Il est difficile de faire rire une salle. En ce moment, j’écris deux scénarii, dont un long métrage avec Franck Dubosc. Se diversifier est pour nous une question de survie. Les gens connaissent soit l’acteur, le chanteur ou le comique.

Quelles différences existent-t-il entre les deux publics ?
Le public français tape des pieds à la fin du spectacle. Chez nous, les québécois se lèvent. J’aime beaucoup la France parce qu’il y a plus de libertés. Un côté bordélique sympathique. A Lyon, on croise des gens chics sur des vélos, des marchands de fleurs, des crottes de chiens. J’aime la vie de quartier.

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