Daniel Darc « Amours suprêmes » (Mercury / Universal)
L’ex-Taxi Girl et ancien compagnon d’armes de Mirwais est définitivement de retour des enfers.
30 ans de carrière plus tard, la sortie de son album « Crève Cœur » en 2004 avait enfin réhabilité le dandy punk tatoué. Après l’évocation de John Coltrane dans son titre (« A Love Suprême »), Daniel Darc se partage entre ombre et lumière, paradis et enfer, dans une dualité introspective. Une déclaration d’amour et de doutes avec pour fantôme Gainsbourg ou pour duo Bashung. Le verbe susurré à l’oreille, le visage découpé à la serpe et le regard trouble, l’artiste ne peut ici nier la filiation avec ses paires.
La voix est sereine et la mélodie réduite à son simple minimum. Les chansons possèdent cette simplicité désarmante, teintée d’intime et de volutes de fumée. On y parle, on y chante le spleen de la vie avec l’aide du musicien Frédéric Lo, Robert Wyatt, Morgane de Cocoon et Steve Nieve d’Elvis Costello. Tout un symbole.
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