Publié par Living Action Game

Attention, il ne faut cependant pas confondre le jeu vidéo indépendant et celui amateur.

Le jeu vidéo amateur est développé par un ou plusieurs particuliers qui n’appartiennent pas à une entreprise ou une organisation commerciale. Très présente au Japon, cette catégorie y porte même un nom : le dôjin-game. Son abondance est telle que même la frontière entre les productions commerciales et amateurs en est floue. De nombreux forums ou associations comme Futurn, Jiraf ou AJVA proposent ainsi leur aide sur Internet. Les mods ne font partis non plus de cette classification du milieu indépendant, car ce sont des jeux vidéo créés à partir d'un autre ou sur la base d’une modification de l’original. Non. Ici, nous parlons de véritables créations, développées patiemment par de petits studios.

Il est difficile de définir correctement un jeu vidéo indépendant (indie game). Tout dépend alors si l’on parle de son modèle économique ou du jeu en lui-même. En effet, certains se distinguent par la forme : un petit budget, pas de contrat avec un grand éditeur comme Electronic Arts ou Ubisoft, une équipe réduite et un pouvoir de décision sur les orientations de son développement. Les autres se démarquent des grands blockbusters sur le fond : originalité du concept, caractère inédit ou non, prises de risques artistiques, aspect ludique, gratuité… Et si certains puisent dans les deux catégories, le système est parfois plus utopique qu’il ne le paraît, réprimant les studios à certains compromis. Toute l’habilité de l’affaire est donc parfois de savoir quels choix ils sont prêts à concéder.

Les jeux indépendants, quant à eux, sont divisés en plusieurs catégories : les suites, les remakes, les essais artistiques ou expérimentaux, les séries B ou le retrogaming comme PacMan Championship Edition, Lemmings, Dr Mario… Leurs apparitions datent des années 70, conjointement à celle du début du jeu vidéo grand public. Il existe alors peu de véritables industries structurées ou de monopoles. Chacun y allait de sa start-up ou de ses premières expérimentations d’informaticiens. Les années 80 ont connu un plus essor du style grâce à l’apparition de moyens de développement plus généralisés, tel l’ordinateur personnel Commodore 64. Sa popularité, ses capacités graphiques et sonores avancées ont permis à la machine d'accueillir plusieurs milliers de jeux vidéo dans les années 80 : Turrican, Boulder Dash, Bubble Bobble, Elife, International Karate, M.U.L.E. ou encore Rainbow Islands.

Les années 90 furent par contre marquées par l’arrivée de grands conglomérats contraignant les éditeurs indépendants à créer leur propre société pour se soustraire à la validation d’un éditeur ou d’un distributeur. C’est l’ère du praticiel (shareware) qui autorisait gratuitement l’accès au jeu de manière partielle, pendant une certaine période ou encore à travers un nombre d’utilisations limitées. N’oublions pas non plus la naissance des serious games. Ces jeux gratuits sont classés en 5 catégories : advergaming, edutainment, edumarket game, jeux engagés et jeux d’entraînement / simulation. Il s‘agit de jeux vidéo ou de simulations avec pour but un message de type pédagogique, informative, marketing ou idéologiques. De nombreux domaines ont été traités : la Défense (America's Army), le marché de l'emploi (Technocity), l'écologie (Ecoville), la politique (September the 12th) ou encore l'humanitaire (Food Force, Darfur Is Dying). Aujourd’hui, l’avènement d’Internet, par le biais du commerce en ligne (Paypal, Steam de Valve), ont facilité la distribution actuelle du jeu indépendant.

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2ème chapitre : Indie games Vs Editeurs
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