Publié par Blog officiel Rock en Seine

Interview réalisée dans le cadre du festival Rock en Seine 2008

En quoi consiste le métier de programmateur ?
Que ce soit dans un festival ou dans une salle, c’est pareil. Il faut proposer des artistes à un public. One ne travaille pas pour soi, car nous ne sommes pas tout seul dans la salle. Chacun a bien sûr sa sensibilité et un pouvoir de décisions, mais il faut s’adapter à la structure, faire des choix les plus objectifs possibles et gérer les contraintes financières ou de planning. Pour 10 groupes programmés, il y en a eu entre 60 et 80 de contactés.


Pourquoi les concerts sont de plus en plus coûteux ?

Depuis 5-6 ans, les cachets ont considérablement augmentés. Il y a également une forte pression sur le live, car les têtes d’affiche sont devenues rares et peu disponibles. Nous nous en occupons donc en premier. Cela définit le reste de la programmation. De plus, les labels ne proposent plus d’aide à la tournée. C’est désormais au festival d‘assurer tous les frais. Et quand on n’est pas une tête d’affiche, le voyage est cher, surtout quand on doit s’autofinancer.


Pourquoi une disposition de la fosse en croix à Rock en Seine ?

Dans les concerts de 25 000 personnes, cela permet de diviser la pression de la foule en évitant les mouvements de gauche à droite. C’est également pour permettre d’évacuer des gens plus loin et ne pas recommencer l’erreur des Red Hot Chili Peppers en 2001-2002. Ce dispositif était approuvé par les Rage Against the Machine. Il ne sera pas en place pendant le reste du festival. Il y a toujours des risques, ok, mais ça les limite. Il existe bien sûr la solution des deux lignes de barrières (pré-fosse), mais le public ne peut plus aller en avant-scène ou sortir de la fosse. Ca crée un no man’s land.


Printemps de Bourges, Garden Nef Party, Rock en Seine, … Comment réussissez-vous à programmer tous ces événements ?

Ce ne sont pas les mêmes missions. Rock en Seine accueille 30 000 personnes et une programmation anglophone qui balaie plusieurs styles rock. Il faut donc faire en fonction de la couleur du festival et des différentes disponibilités des artistes. La preuve, il n’y a que deux groupes de commun avec la Garden Nef Party et trois avec Bourges. Quant aux groupes Radical, je ne fais pas non plus de lobbying. C’est juste une question d’actualité. Croyez-moi, si ça n’avait été que moi, j’en aurais mis plus que trois. (Rires)


Et quels concerts attendez-vous le plus à Saint Cloud  ?

Blues Explosion ! C’est leur 1er concert en trio depuis 3 ans. L’événement est de taille et les médias semblent l’oublier. Et puis The Raconteurs, qui fêtent ici leur dernière date européenne. Ca leur tenait vraiment à cœur. La prochaine fois que nous les reverrons, ça sera certainement après le prochain album. Sinon, les journalistes me parlent souvent de la prétendue annulation d’Amy Winehouse. Je ne comprends pas pourquoi… Allez voir les vidéos, elle a assuré tous ses concerts de l’été. Je pense que la seule chose qui me ferait rire, et encore, ce serait justement qu’elle fasse son concert… et que ce soit R.E.M. qui annule... (Rires)

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Radical Production



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