Musique mobile : un vecteur de communication
Si l’avenir des opérateurs téléphoniques semble donc encore incertain, les opérateurs possèdent tout de même un dernier atout de poids.

Pour l’instant, les opérateurs mobiles échouent à mettre en place de véritables plateformes open source et parviennent difficilement à faire naître un artiste emblématique de leur marque comme MySpace avait su le faire avec Lilly Allen ou les Artic Monkeys. A Gilles Babinet, fondateur de Musiwave et pionner de la musique sur mobile, de conclure : « C’est un marché de « suiveur », qui suit aujourd’hui tout ce qui se fait sur le web. Longtemps en avance entre 2002 et 2005, les opérateurs téléphoniques sont aujourd’hui distancés par les réseaux sociaux et toutes les offres gratuites sur Internet. […] Il va falloir contourner la difficulté qu’il y a à utiliser la musique sur son mobile. Il y a encore beaucoup de limites à cette utilisation. » Preuve que, en dehors des coups médiatiques, beaucoup de choses restent à faire.
Seul dilemme pour le consommateur, la démocratisation des moyens de diffusion est, certes, une avancée culturelle importante, mais on oublie le plus souvent de dire que sur les titres vendus à 0,99 € le coût du transfert de données est également facturé, constituant ainsi une escroquerie sans précédent. Qu’à cela ne tienne, et juste ironie de la situation, si les labels ont trouvé de quoi lutter contre le piratage avec l’ouverture de plateformes mobiles, le problème n’en est que déplacé, orientant désormais les pirates vers de nouveaux terrains de jeux quand hier ils n’étaient jusque là confinés qu’à Internet. Rien ne se perd et tout se transforme…
ISSU DU DOSSIER
> Opérateurs de téléphone mobile : les labels de demain ?