Agora Fidelio « Les Illusions d’une route – Bagdad »
Le tome 2 du quatrième album du groupe toulousain de post-rock est consacré à la capitale d’Irak.
Issu d’un triptyque de 18 chansons, qui a vu le premier chapitre évoquer Barcelone, ce triple-album – compté comme le quatrième – sort sans label, ni distributeur. L’autoproduction la plus nue avec pour principal acteur : le bouche-à-oreille.
Côté musique, l’arrivée à Bagdad se fait donc en douceur, laissant au décor le temps de s’installer. Sur place, le phrasé parlé vient se mêler aux bourrasques électriques, malgré une production parfois trop ronde qui aurait mérité un traitement plus abrupte. De quoi donner davantage corps aux cris.
Summum de l’édifice : « C’est une guerre », missive chaotique et massive toute en cassures de rythmes et en reprises de souffle. Une qualité que l’on peut noter sur l’ensemble avec cette très bonne gestion des temps morts et des tempos, comme un boxeur qui sait ménager son jeu de jambe.
Prochaine destination ? Belfast. On a hâte.
(Autoproduit)
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