General Elektriks : le courant est bien passé
ROCK EN SEINE 2011// Mauvaises langues, tiens ! Le soleil était là, finalement. Si si… Et pour le voir, il fallait se rendre à la scène de la Cascade, juste avant que les Foo (furieux) Figthers ne provoquent le déluge.
Il y a toujours une ambiance particulière, à la scène de la Cascade, avec ces arbres qui s'élancent à l'horizon en bord de fosse. Le public est encadré, doudouné par cette verdure. Idéal pour accueillir RV Salters, ex-comparse de -M-, de Femi Kuti ou encore du groupe Vercoquin. Le vieil orgue hanté, la rythmique marquée et les solos blues-rock… Pas de doute, le sorcier des claviers, artisan acharné des textures, est bien là.
L'ambiance est à la cool, tranquillou. De ces musiques que l'on rêverait d'avoir dans l'autoradio de sa décapotable, filant sur les routes californiennes. De ces moments frais, revigorants, à écouter - le matin - sur la terrasse en thèque d'un hôtel luxueux, accompagné de son orange pressée. Faut dire que le perfectionniste frenchy est un exilé volontaire de San Francisco depuis 99... A voir les teintes or et bleutés du show, on se dit que le soleil a du transiter par le duty free.
Sur scène, le chanteur sautille comme un gosse trop pressé d'aller à la plage. Les chansons laissent la part belle aux instrus, aux solos en-veux-tu-en-voilà, réduisant les quelques paroles à de simples gimmicks langoureux, seules unités de l'ensemble. De temps à autre, RV Sallers annonce scolairement les morceaux, dont cet inédit « West Point » (a-t-on bien compris ?) qui convoque l'orgue groovy de Stevy Wonder et la guitare funk de Sly Stone. On guetterait presque l'arrivée de choristes black, mais il n'y a que le xylophone doux et tendre du batteur iroquois pour nous consoler.
Roi soleil ? Le mot parait facile. Mais avouez que le « sorcier des claviers», qui en connait à première vue un rayon, l'a bien mérité.
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