L’âme de fond pour les Concrete Knives
ROCK EN SEINE 2011// Dans le rock, il y a bien sûr les bad boys qui utilisent le style comme exutoire, saute-mouton psychologique sans limite. Crise post-ado ou mal-être social ? Peu importe. La catharsis reste toujours grisante, quoi qu’autodestructrice et voyeuriste. Et puis, il y a les autres…
Pour ceux qui fuient la fièvre du samedi soir, l’ambiance bas-fonds alcoolisés avec sourires gras et filles de joie, les CCKS préfèrent la version « brunch dominical » des plages du Nord-Ouest. Faut dire que les Normands nous rejouent le coup de l’invasion anglo-saxonne avec pour embruns des « Wowowo ».
Ici, le rock se décline en ballade à cloche-pied sur les côtes pop. On pique-nique, limonade et cupcakes sur une nappe vichy, socquettes blanches et tennis aux pieds. La moitié du groupe est en short, tandis que la chanteuse – leggings et habits de lumière – passe son temps le doigt en l’air, a taquiner la foule comme on batifole avec des vagues espiègles.
Un concert qui s’intensifie au fur et à mesure que la marée humaine s’épaissit et qui rappelle quelques vinyles vintage new yorkais, livrés avec la montée de sève printanière. Une fraîcheur bienvenue pour un après-midi qui ne demande qu’à se prolonger. Une respiration revigorante avant la soirée.