Musiques répétitives : on ne peut pas lutter.
Ainsi, les auditeurs seraient des masochistes inconscients, prêts à écouter en boucle un même refrain ou morceau ? Attirés malgré eux par les chansons niaises ? Il paraît. C’est en tout cas ce qui ressort d’une étude d’Elizabeth Hellmuth Margulis, auteure du livre « On Repeat : How Music Plays the Mind » (non traduit). Flippant.
« Formatage, nous voilà », seriez-vous sans doute tentés de répondre, pointant le marketing pernicieux de la musique occidentale... Même pas ! La répétition est un procédé présent dans toutes les musiques. Non, ça se situerait plutôt du côté du cerveau : une zone de confort créée par la familiarité.
Ne niez pas, c’est scientifique, que l’on vous dit. Il paraît même que l’on en redemande ! Pourquoi ? Par an-ti-ci-pa-tion. En écoutant un morceau, votre cerveau attend un répondant, une récurrence. Des petits joueurs, hein, ces neurones. Ca voudrait jouer sans cesse au ping-pong musical sans se soucier dans notre santé mentale.
Rassurons-nous, cela a aussi un avantage : écouter en boucle permet de décomposer une musique, d’en apprécier les variations. Il n’empêche qu’en attendant, on sifflote ce truc-machin, sans se rappeler du titre, ni être ami avec le style. Et que l’on n’en a pas fini avec les répétitions ou autres crétineries.
Conclusion : vous voulez gagner de l’argent ? Faîtes de la musique copiée-collée ! Aux autres qui veulent mourir sainement ? Ecoutez indépendant, sortez indépendant, lisez… Longueur d’Ondes.
Concert L.O.
3 novembre, Pan Piper (Paris 11e)
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