Publié par Longueur d'Ondes


Bien sûr, et c’est même affreux pour toute une génération d’artistes du genre, pour peu que le propos soit un peu lettré, que le fond sonore soit un tant soit peu travaillé, il faudrait automatiquement que tout slam ressemble à du Abd Al Malik en puissance...

Mais ce serait trop facile. Et surtout pas totalement exact pour les Waggons qui allient rock psychédélique et blues au spoken word. Les textes de Lucien 16’s sont engagés – évidemment me direz-vous – oui, mais le chaud-froid de ce rap désespéré produit ici des étincelles au contact de cette musique intimiste. Ouatée.

Prenez le magnifique « Fuis aigreur » (12’18) : le MC harangue la foule, apostrophe. Oh, pas comme le rappeur, non, mais comme le ferait le crooner sur sa longue introduction. Dépassant le tempo, puis le laissant filer avant que la batterie n’explose. Avant que l’émotion ne vienne…

Sans conteste le meilleur groupe lyonnais de ce début de siècle. 



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