Publié par Longueur d'Ondes

Shaka Ponk... is not dead !

Sûr que leur esperanto électro-rock va faire parler ! Pour la sortie de leur troisième album, tout d’abord. Leur tournée des festivals (Vieilles Charrues, Main Square, Solidays), ensuite. Mais surtout pour leur énergique duo – post split Noir Désir – avec Bertrand Cantat…


Shaka Ponk ? Un nom qui claque. Comme un rythme de batterie qui s’emballe. Qui retentit et résonne. Un « Shake the punk » formé en 2004, en Allemagne, puis revenu chasser sur ses terres parisiennes. Et avant d’être un groupe, les « SHK PNK » était surtout un collectif de graphistes, comédiens, musiciens. Ion, émissaire des 6 autres membres, rappelle que « la volonté initiale était du DJing, avec des machines comme support. » Et le plus connu des membres du groupe n’est pas celui que l’on pense : c’est Goz (abréviation de Ghost), une mascotte 3D qui fait office de maître de cérémonie. « A l’origine, ce n’est même pas nous qui l’avons créé, mais un hacker de Los Angeles. Ca nous a depuis complètement dépassé ! Les journalistes le veulent en interview, les fans demandent s’il est dans le bus… » Début 2004, un ordinateur lâche pendant un concert. Frah doit remplacer Goz au chant... Depuis, les rôles restent inchangés.

Les textes du groupe sont, eux, très hétérogènes : mélange de faux esperanto, d’espagnol et d’anglais : « Normal ! Pour les deux premiers albums, on se faisait écrire les paroles par des types rencontrés dans les bars berlinois, d’où le mélange de cultures et les thèmes portés sur l’universalité, le futur et l’humanité. » En 2008, l’équipée fait son retour aux sources hexagonales, avec sous le bras un premier album « Loco Con Da Frenchy Talkin ». Certains y espèrent quelques textes dans leur langue natale. « On n’y arrive pas !  Ca ne sonne pas… Nous avons besoin de yaourt pour poser les textes. Les sonorités qui arrivent ensuite évoquent davantage différents langages. Et puis, l’idée d’un vecteur universel nous intéresse… »

Mais c’était sans compter sur l’arrivée de l’ex-chanteur de Noir Désir, qui donne l’occasion d’un premier et unique titre (le très énervée « Palabra Mi Amor ») contenant quelques brides en français : « Nous avons vu le côté artistique avant le buzz. Pour nous, c’était un rêve. L’un des meilleurs dans son registre, celui des poètes écorchés. On ne s’est pas plus posé de questions que ça. » (sic) Réfléchie ou non, la participation ne tombe pas inaperçue sur un album qui mélange davantage les styles (reggae-funk, électro-rock…) en mettant entre parenthèses le métal des premières productions. « On avait prévu de sortir un dvd, sorte d’album vidéo (c’est dire à quel point l’image est importante pour nous !), mais ça a été retardé pour des raisons de distribution. » On comprend mieux la création de leur WebTV…

Alors justement, ce troisième album ? « Il y a beaucoup d’aspects filandreux qui se complètent, une suite d’accident heureux. Nous avons créé et enregistré en partie dans notre bus de tournée, l’été dernier, sur une carte son pourrave ! D’où l’ambiance plus festive entre after et balances pré-concerts. D’où également le titre de l’album… » Justement, côté concerts, l’été va être chargé… « Quand nous jouons en pleine journée, c’est compliqué, car notre show est basé sur les vidéos. Mais c’est un sacré défi… Sans filet ! De toute façon, nous mettons plus de temps à nous entraîner sur le live qu’à l’enregistrement des albums. Un besoin permanent de discipline dans la concentration et la synchronisation, en raison de l’interaction constante avec notre mascotte numérisée. A Berlin, le couple de manageur qui s’occupait de nous, nous entraînait comme des sportifs ! Nous avons gardé l’habitude et c’est devenu notre point fort... » Le public ? « C’est la sauce dans le plat ! »



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