Retour vers le futur avec l’Alternateuf 2
Ça sentait la binouze et la sueur de rageux sous le chapiteau du Cabaret sauvage, ce 1er décembre. Et pour cause : portée par la trilogie punk Los Tres Puntos, Guerilla Poubelle et Ramoneurs de Menhirs, la soirée avait un goût d’eigthies avec ses rastas blancs, ses pogos, ses slams et son do-it-yourself... Une bouffée nostalgique bienvenue, dans une capitale et une industrie musicale qui laissent de moins en moins de place à cette expression prolo-rockeuse qui a pourtant façonné les adolescences.
Échanges avec Max, guitariste et chœurs de Los Tres Puntos.
« Le groupe Los Tres Puntos est à la base du projet de l'Alternateuf. L'idée était de se servir de la sortie du nouvel album ["Eldorado", prévu au printemps] pour faire jouer à Paris, dans ce lieu aussi magique qu’atypique, ce que la scène rock alternative française peut proposer dans sa diversité musicale.
Les 3 groupes programmés pour cette 2e édition écument les salles de l’Hexagone depuis des années, sortent des albums en DIY et représente dans une certaine mesure le « rock libre ». Bien sûr, les esthétiques de Los Tres Puntos, Guerilla Poubelle et des Ramoneurs de Menhirs ne sont évidemment pas les mêmes… Mais on retrouve une même forme énergie en live… Ou du moins : une culture concert et une certaine façon d'appréhender le musical et l'extra-musical. Les liens sont évidents.
Au-delà de la musique, l'idée était également d'associer la scène graphique alternative. Ainsi, l’artiste Chester a pu poser, à l'entrée du Cabaret sauvage, une bâche "Scène de bal". C’est résultat de son travail avec Humungus, collectif qui intervenant régulièrement sur différents festivals. Notons également la présence de Kronik Komik, regroupant plusieurs dessinateurs, dont par exemple Jokoko qui a réalisé le visu de la soirée.
Bref, l'idée de l'Alternateuf est de pouvoir offrir à tout ceux qui font vivre notre scène un moment fédérateur et de mise en lumière de leurs projets. Et l’événement fut complet 10 jours avant !
Au niveau organisation, on s’est appuyé sur Mathieu de l’association Sherep, qui est un partenaire avec qui l’on travaille sur une partie de nos tournées. C’est lui qui a pu prendre le relais sur la partie production. Sur place, il a pu aussi compter sur l’association Sick my duck pour quelques coups de mains… Voyez : des envies, du système D, des partenaires associatifs et… en avant !
Au final, on est vraiment heureux que le public parisien ait répondu présent à cette 2e édition. Que ce soit au niveau des groupes ou du public… Tous ont pu profiter de ce moment rare pour notre scène à Paris… Regonflés à bloc, ça a donné le sourire à tous et l’envie de préparer les projets à venir ! Pourvu que ça dure… »