Avec ce 5ème album, le groupe revient à un son plus dur et métallique. Un bienfait tant le précédent album était hésitant et avait coûté le départ de membres historiques. Retour aux racines, aux fondamentaux du mouvement quelques années (décennies ?) auparavant quand l’immolation n’avait pas un goût sucré ou marketée. L’album ouvre les hostilités dès sa première piste avec un brûlot énergique. Et même la reprise de Carl Perkins « Blue Suede Shoes » (et non d’Elvis Presley) est passé à la moulinette. Un exercice maladroit, mais dont l’effort mérite d’être souligné.
Le diptyque « Sam » constitue la seule parenthèse en Français de l’album. Car oui, Watcha passe de Molière à Shakespeare avec pour leitmotiv une œuvre sombre et libératrice. De la rage comme étendard et l’envie d’en démordre. L’unité est d’une grande cohérence entre guitares incendiaires et rythmes appuyés, donnant à l’ensemble une classe américaine dont il ne faut pas rougir.