Publié par Blog Rock en Seine

Thom York (Radiohead), les Beastie Boys, Josh Homme (Queens of the Stone Age), le Dj de Portishead, 3D (Massive Attack), Richard Ashcroft (The Verve) et Dj Shadow ! Tous étaient présents… sur les écrans géants du collectif Abstract Hip-Hop.

Unkle.JPG Un festival à lui tout seul. C’est ce qu’il faut retenir de la prestation du producteur James Lavelle, patron du label Mo’Wax. Car loin de s’improviser chanteur, le groupe multiplie les participations vocales depuis 94 pour exploser les codes du genre. Un concept que l’on a pu également attribuer à Gorillaz. Le résultat ? Une série de hors pistes expérimentaux multipliant les axes de lecture. Pour preuve, un mix peut aussi bien réunir les Beatles, Dj Shadow et DMX. Un chaud-froid éclectique qui se veut autant imprévisible qu’éducatif. Une leçon d’Histoire qui explose notre vécu et nous prouve que la musique est une immense fatrie.

Dans la set list, c’est un condensé de bootlegs qui attend l’auditeur avec pour unité narrative une toile résolument électronique. Les illustres chanteurs sont projetés en fond de scène, tandis que les musiciens s’activent. Ici et là, le cadre s’installe progressivement et exerce sans cesse des ponts vers la Trance ou le Trip-hop. Les références sont essentiellement cinématographiques, confrontant un "THX 1138" (George Lucas) ou un "Orange Mécanique" (Stanley Kubrick) remis au goût du jour par des phrasés hip-hop. Mais ceux qui s’attendent à comprendre ou à deviner le schéma général d’Unkle, s’en retrouvent vite perdus. Pris à revers par de continuelles cassures de rythme ou bricolages sonores aux coins jaunis. Assaillis sous les assauts rock, aux riffs lancinants et pesants. Qu’on se le dise, Unkle ne ressemble à rien d’existant. Et tant mieux.

En somme, ce non-groupe apporte sa contribution à la discothèque universelle en se réappropriant le concept de l’auberge espagnole. Une digestion boulimique de ces dernières décennies, réconciliant des univers devenus ennemis. Un concept qui a depuis longtemps sonné l’épilogue de l’ère trip-hop 90’s, pour écrire un nouveau chapitre. Une grande leçon de tolérance et d’ouverture.

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