Publié par Le Progrès

Un généticien trouve le code ADN responsable de la violence et joue à l’apprenti sorcier.


Dans un futur voisin, un jeune docteur convainc un condamné à mort de devenir son cobaye. Il espère ainsi modifier son ADN en lui intégrant la compassion, tandis que le généticien va s’approprier l’agressivité. L’un espère la grâce. L’autre essaie de reprendre en main une vie laissée à l’abandon par un excès de zèle dans ses recherches.

Frankenstein
Dès le début, le film s’impose comme adaptation légère et contemporaine de « Dr Jekyll et Mr Hyde ». Servi par une excellente photographie, « Animal » a bénéficié de l’aide de Tetsuo Nagata, remarqué pour son travail dans « Blueberry, l’expérience secrète ». L’image est donc très propre et rend crédible un avenir proche où les commandes vocales sont notamment devenues une banalité. Le postulat initial est intéressant, mais les manipulations ne restent malheureusement que génétiques tant le scénario sombre vite dans le déjà-vu.

Chaise musicale

Les acteurs tentent sans succès de sortir du carcan manichéen de l’histoire et laisse entrevoir une fin plus que prévisible. Les motivations du protagoniste sont elles aussi d’une simplicité effarante. Rien d’étonnant quand on sait que le scénario de Roselyne Bosch, auteur pourtant de « 1492 : Christophe Colomb », est passé dans de nombreuses mains dont Pitof et Roland Joffé. Finalement, c’est la scénariste elle-même qui en a assuré la réalisation. Un résultat en demi teinte.