Publié par Longueur d'Ondes

Le rendez-vous musical du 92 parisien a réussi son anniversaire en proposant un savant équilibre entre les piliers francophones (Bernard Lavilliers, Alain Bashung, Etienne Daho), les figures montantes de l’année passée (Hey Hey My My, Zita Swoon, F.M.) et les audaces stylistiques (Zenzile, Antibalas, Idir). Rajoutons à ces choix les concerts gratuits du midi et la programmation jeune public pour deviner sans peine l’éclectisme de l’événement et ses réservations rapidement prises d’assauts.
 
Ce qu’il faut retenir du festival c’est le MC de Dub Pistols et son trombone, le violoncelle et la flûte accompagnant les vinyles de Wax Tailor,  les métaphores assassines de Benoit Dorémus, l’anecdote hilarante de Thomas Fersen sur son bleu (malgré un concert identique à celui du Bataclan), la formule dépouillée de Jean-Louis Aubert et ses samples ou de Sanseverino et ses coups de pied dans les cymbales, les nouveaux arrangements de Moriarty (qui ont refoulés plus d’une centaine de personnes), Musica Nuda et son concept « Nouvelle Vague » italien aux tessitures polymorphes, le toujours émouvant Loïc Lantoine et la rigueur de ses textes, la mine peu réveillée du comique Thomas VDB, la chaleur écrasante et les ombres chinoises de Shaka Ponk, la reprise de REM par Daphné, la standing ovation pour La Maison Tellier (plus à l’aise avec la reprise de Rage Against the Machine que celle de Britney Spears), le charisme du chanteur des Vendeurs d’Enclumes et les guests vidéo de la pince-sans-rire Tender Forever.

Enfin, le tremplin du Conseil Général a récompensé cette année Roken is Dodelijk (ex-Power Rangers Texans), un combo lillois "sixties" habitué au CQFD. Une fois encore, et n’en déplaise à Patrick Devedjian, le Chorus Festival, a ici prouvé sa singulière complémentarité.


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F.M.


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