Publié par Samuel Degasne

Le trio lyonnais s’adonne à l’empirisme musical sous la bannière d’une pop d’antan


Ce groupe est  un véritable ovni, créant une musique au goût délicieusement anachronique et expérimental. A l’aide de sons étranges, de voix perdues dans les échos ou bien de l’absence d’une structure classique pour ses chansons, Fireball résonne autant contemporain que désuet. Le laboratoire musical fait parfois penser à celui des Wings de Paul McCartney. Entre collages, décalages et décollages, les instruments et les contradictions se succèdent donnant à l’ensemble des allures abyssales. C’est un véritable bestiaire d’ambiances psychédéliques et de rock progressif.

L’apesanteur explorée avec grâce

Il n’est pas rare de voir se superposer une rythmique 60’s accompagnée par un orgue hanté et un saxophone, sur fond de solo blues digne des « guitar hero » quand lui-même ne part pas dans les distorsions brumeuses. Le chant masculin est aérien et la voix féminine se veut rassurante alors que certains propos sont empruntés à des dialogues de films. La dimension érotique et lancinante lorgne vers le groupe électro Air. Le précédent album des Fireball « Jupiter & beyond the infinite » était sorti sur Popswirls Records en 2004. Un autre étant en préparation, la balle est assurément dans leur camp.


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Pour le journal Le Progrès

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