Publié par Le Progrès

Ecoute en exclusivité du très attendu premier album éponyme de ces lyonnais, qui sortira à la fin du mois

Inutile d’attendre des Déjà Vu une plume aiguisée, acérée et trempée dans le vitriol. Si Léo Ferré recommandait effectivement l’invective pour les artistes, ce n’est pas le groupe lyonnais qui osera vous chatouiller le chromosome et s’indigner du couvre-feu moral dans une société obsédée par sa sécurité. Et même si il a été souvent rappelé que Déjà Vu cultivait une nostalgie à la saveur proustienne et aux ingrédients de pop anglaise, le quatuor n’a pas non plus une dent contre son temps. Le divertissement prime ici au premier abord.


En français dans le texte

L’excellente qualité de la production et le souci esthétique, faits devenus trop rares, embrasent l’album et surélèvent les souvenirs de quelques concerts brouillons. Mais à trop vouloir stériliser les coins, il n’en demeure pas moins un univers, certes homogène, mais parfois trop linéaire et sage. Ainsi, sortant du lot, « Petit conne » fait sourire par sa maladresse tandis que « Changer d’Air » provoque l’admiration. Le reste du répertoire ronronne au même rythme et tient avec efficacité la barre sans désigner naturellement pour autant une figure de proue. On reste malgré tout bluffé par la maturité et le potentiel évident, en attendant avec impatience la sortie officielle le 27 mars.



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