Publié par FJM Publications

D’un côté les fidèles aficionados de l’époque du CD « Le Phare », de l’autre les nouveaux depuis le film de Jean-Pierre Jeunet : tous ont eu une sacrée surprise...

Ce soir, la Bretagne était fidèlement représentée par son multi-instrumentiste le plus réputé. De retour sur les terres de Kerampuilh, le Brestois a sacrément changé depuis ses débuts. Exit le pull marin, la conversation timide et la nonchalance du monsieur lors de ses prestations. Le show est désormais survolté, électrique et abandonne son image erronée de world music.

Sautillant et se tortillant sur scène, Yann Tiersen a passé son répertoire à la moulinette avec une dose d’embruns résolument plus rock. Même la Valse d’Amélie a eu le droit à un relooking heureux. Ici et là, le spectateur assiste à une véritable tempête sonique qui fait habilement le pont entre la grâce des cordes du violon et celles écorchées de la guitare.

Le set se partage entre accalmies chantées et orages instrumentaux. C’est un Yann Tiersen plus souriant que d’habitude (fait rare à souligner) qui a ouvert ici la brèche en maintenant un climat d’urgence et de tension. Des sons stridents semblables aux ondes martenot jusqu’aux balades au final explosif, le groupe va sans cesse puiser ses ressources dans la maîtrise des larsens et des temps morts.

En prime, quelques nouveaux morceaux qui laissent présager de bon augure. Un grand moment qui réveille enfin un public encore trop zen et qui trace la voie aux suivants : les épileptiques Tchick Tchick Tchick.

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