Francis Cabrel aux Vieilles Charrues : la force tranquille
L’accent gorgé de soleil et la lèvre supérieure devenue orpheline depuis que son ancienne moustache déprime, le chanteur lot-et-garonnais a fêté à Carhaix ses 32 ans de carrière. Un dimanche soir sur la Terre.
« La plus belle chorale du monde ! ». C’est ainsi que s’est écrié Francis Cabrel au détour d’un de ses nombreux hits, devant le public de Kerampuilh. Il faut dire que l’artiste a su contenter ses fans avec sa pléiade de singles. De « La corrida » revisitée sur fond d’accordéon, en passant par « Sarbacane » ou autre « Dame de Haute-Savoie » dans des versions parfois plus country.
Chemise à pois, jean, tennis dans les pieds. Francis est à la cool. Battant le rythme du doigt. Dans la retenue, avec toute la pudeur qui le caractérise. S'autorisant quelques déhanchés du bassin et quelques esquisses de sourire. Il prend son temps. Tranquillement. Invitant son public à prendre place dans son salon.
Ambiance décontractée, notamment lors d’une judicieuse pause. Seul en scène, l’intarissable fan de Bob Dylan et l’éternel collectionneur de guitares (il en possède plus d'une cinquantaine) enchaîne même quelques tubes en acoustiques : « Je t'aimais, je t'aime et je t'aimerai » ou encore la fameuse « Petite Marie », sa « plus vieille chanson et celle qui me porte-bonheur. »
Francis, ton public l’a prouvé. Il t’aime à mourriiir…
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Photo © Pierre Iglésias