Rock en Seine 2009 : Ebony Bones, ça décoiffe !
Quand le directeur du festival dit penser depuis quelques années à une passerelle entre le rock et la mode, on comprend mieux en croisant dans les coulisses la Beyoncé punk : Ebony Bones. Et, à bien y regarder, on pourrait même se demander s'ils ne sont pas de mèche...
Ex-comédienne londonienne de 28 ans, Ebony Bones est autant un personnage haut en couleur (l'arc-en-ciel est son ami) qu'une boulimique du dressing de la parade Disney. Pour l'occasion, la chanteuse a sorti son habit de lumière, sorte de scoubidou entortillé autour de son corps frêle.
Sur scène, après sa reprise de "Another brick in the wall" des Pink Floyd, sa coiffure rythme les ébats. La choucroute chevelue évoque la crinière de la lionne, effet "saut du lit" ou "fixation extrême". Un nuage crépu de mousse dans un bain de champagne qui tranche avec son joli minois d'ébène. Et dont le naturel ne tient - décidemment - qu'à un cheveu.
L'artiste arrive en retard à sa conférence de presse. Normal. Il fallait bien se changer, tout de même. Le décor ? Un poster, un canapé noir et des coussins rouges, encadrés par deux lampes halogènes. La belle cherche ses mots, réfléchit, interroge le regard des autres de ses mains menues. L'accent est rond, le sourire en coin, et l'artiste joue les délicieuses divas. Pas étonnant qu'elle fut découverte dans une sitcom UK. Ebony Bones sait travailler sa mise en scène.
Exit le collier à boules, bonjour les cubes en mousse, style brassards pour les enfants apprenant à nager. Ambiance Cosplay japonais du rayon enfants de chez Ikéa. Goldorak n'a plus à rougir avec ses fulguro-poings. Hellboy non plus : la concurrence est rude. Le reste est une liste à la Prévert, de quoi faire pâlir le transformiste Arturo Braquetti. La jupe est courte, laissant entrevoir de longs collants roses. Les semelles sont compensées et tranchent par rapport aux boas en laine tressée qui trônent, tels des trophées, autour de son cou. Quant au maquillage blanc de ses paupières, il est assez excessif pour qu'un battement de cil vous joue les stroboscopes.
Bref, un personnage, disions-nous. Hum... Rien de tel - mais avec malice, please - pour vous "saper" le moral.
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