Brutal Woods : Promenons-nous dans les bois
Dans la série « Ce que les femmes ne comprendront jamais chez les hommes », les bigoudens ont montré de quel bois elles se chauffaient. En effet, depuis 97, une horde de lutins sadiques a envahi les forêts de l’Empire du menhir levant… Et vous ? Quel Manimal êtes-vous ?
Le Brutal Woods, c’est cette discipline à la mode de chez nous qui, malgré son faible nombre de participants, est désormais considérée comme un véritable sport extrême à grands coups de reportages d’Arte et de France 3. Alors que votre compagnon ne comprend rien à vos envies de soldes, ce merveilleux ring contemporain où l’ennemi est sournois et partout, môsieur n’a pourtant pas de mal à s’imaginer jouant le cabri avec quelques vieilles branches... Mais n’imaginez pas derrière le Brutal Woods une gentille ballade romantique en forêt ou un éventuel retour à la nature, conditionné par vos achats répétés auprès du Commerce Equitable et les nombreux encens qui parfument l’appartement. Non. Votre homme s’offre un grand retour en enfance, plus proche de l’échange de poings amicaux sur la cour de récré plutôt que de l’après-midi scout à ramasser des feuilles.
Vert kaki
Le terme « Brutal » provient de l’expression militaire « Azimut Brutal » qui signifie aller en ligne droite sans tenir compte du terrain. Il s’agit donc d’une sorte de course en hors piste réalisée avec quelques défis masochistes. Et plus c’est dur, mieux c’est. Comme il n’y a pas de meneur attitré, l’idée la plus tordue l’emporte, tant que la faune et la flore sont épargnées. Situé entre le Base Jump (saut en parachute d’immeubles) et le Parkour (Yamakasi), le Brutal Woods est surtout l’assurance de tromper l’ennui en poussant ses limites sans se prendre au sérieux. Mieux, le sport a vu l’apparition d’une nouvelle variante : « L’Homme des Boas ». Un nom pouvant inspirer n’importe quel futur méchant de James Bond... Le principe consiste à dévaler un terrain en pente avec des obstacles et en poussant des cris.
Robin des Bois
Car oui, l’homme est fripon et joueur. Il a besoin de se sentir dans son propre univers, virile, entre amis, viriles eux aussi, cela va de soi. Et c’est l’œil pétillant, le sourire ravageur et fagoté comme une souillon qu’il vous reviendra repus et écorché, mais heureux de cette espace de liberté. Si le Brutal Woods s’avère être un remède efficace contre le stress de la ville et l’ennui de la campagne, alors pourquoi pas… Ce sera déjà une soirée de moins passée devant la télé ou la console, et une justification de plus pour votre lèche-vitrine pendant qu’il s’occupera. A vous de convaincre par la suite votre homme de poursuivre à la maison. Pas en escaladant les fauteuils, mais en s’essayant par exemple à quelques pirouettes sur la machine à laver… Touchons du bois.
LEXIQUE
Grenade : lorsque quelqu’un le prononce, toute la troupe doit se jeter au sol
(sur le même principe Roulade, Saut Périlleux)
Furtif : lors d’un brutal de nuit, toute la troupe doit se cacher pour ne pas être vu des voitures
Girafe : sauter d’arbre en arbre en atterrissant de face et les bras autour du tronc
Mine : l’inverse de Grenade. Se jeter en l’air
Pomme d’Api : se jeter dans un branchage en arrière
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