Joey Starr aux Vieilles Charrues : un tigre dans le moteur
Ceux qui doutaient de sa présence scénique en ont pris pour leur grade. Le boss, sorte de Public Ennemy national, s’est bel et bien affranchi de son ami Kool Shen en se rapprochant de peu d’un BodyCount.
Si ce sont surtout ses démêlés avec la justice qui sont connues du grand public, nous ne pouvons éclipser son importance dans le rap hardcore des 90’s. L’animal l’a prouvé sur scène avec un set puissant et massivement bestial. Dès son intro « J’arrive », le ton était donné. Joey part au front avec son flow grave mi-ragga inimitable, harangue violemment la foule, bondit comme un cabri et françise les "Jump" d'House of Pain..
Le général et ses légions (Enhancer, Dadou, Naughty J) jouent avec nos nerfs en restituant une révolte demeurée intacte. Une véritable résistance colérique et rageuse s’opère alors. Les racines hip-hop sont toujours présentes, mais créent des ponts réguliers vers un métal acide au goût de souffre. Ca cogne, ça griffe, ça mord... Les phrasés explosent dans une cacophonie heureuse. Et si parfois les attaques peuvent paraître brouillonnes, elles constituent cependant à chaque salve une missive assassine.
Véritable bête de scène, le "Jaggarr" a su communiquer autant sa hargne que s’effacer (trop ?) derrière ses lieutenants. Le maître rugit et veille au grain, tandis que les festivaliers se font évacuer à la pelle à cause des pogos. Indégniablement, Joey Starr possède toujours la pêche et une rigueur d’écriture, imposant cassures de rythmes et invectives provocatrices. Et lorsque la pression retombe, c’est une « sanction musicale », enchaînant des extraits de variété française, qui viennent réchauffer les esprits.
Le général et ses légions (Enhancer, Dadou, Naughty J) jouent avec nos nerfs en restituant une révolte demeurée intacte. Une véritable résistance colérique et rageuse s’opère alors. Les racines hip-hop sont toujours présentes, mais créent des ponts réguliers vers un métal acide au goût de souffre. Ca cogne, ça griffe, ça mord... Les phrasés explosent dans une cacophonie heureuse. Et si parfois les attaques peuvent paraître brouillonnes, elles constituent cependant à chaque salve une missive assassine.
Véritable bête de scène, le "Jaggarr" a su communiquer autant sa hargne que s’effacer (trop ?) derrière ses lieutenants. Le maître rugit et veille au grain, tandis que les festivaliers se font évacuer à la pelle à cause des pogos. Indégniablement, Joey Starr possède toujours la pêche et une rigueur d’écriture, imposant cassures de rythmes et invectives provocatrices. Et lorsque la pression retombe, c’est une « sanction musicale », enchaînant des extraits de variété française, qui viennent réchauffer les esprits.
En guise de final, une reprise musclée de NTM. Définitivement axée sur la fusion. Preuve que la page est tournée ?
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> Interview d'Enhancer