Eurockéennes : mission diplomatique aux Vieilles Charrues
Carrure imposante, barbe étoffée et chaussures boueuses, l’animal ne passe pas inaperçu... Rencontre avec Kem, programmateur du festival des Eurockéennes et membre du jury du tremplin des Jeunes Charrues.

C’est un peu ça, oui ! Après l’édition, cela nous arrive souvent d’aller à Dour, au Paléo et autres festivals. C’est autant par solidarité que pour une visite de courtoisie. Pas de compétition. Et puis, il faut dire que pour le tremplin je connais bien la machine, étant donné que je m’occupe également de celui de notre festival. (rires) C’est la continuité de la soirée d’échange que nous avions proposée à Paris avec les Vieilles Charrues.
La production musicale locale est différente ?
Pas vraiment, mais l’éclairage qui y est fait reste intéressant. De grands groupes sont issus de la Bretagne ! Au niveau du public, on ressent une plus grande ouverture ici du fait du grand écart de la programmation. De Noah au rock, c’est assez rare. Pour les Eurockéennes, nous partons plus dans les extrêmes. Du coup, nous avons un public passionné et... exigeant.
Pour les Jeunes Charrues, vous favorisez l’écoute CD ou le live ?
Je n’ai pas pu me renseigner en amont par faute de temps. Je viens donc cette année avec des oreilles vierges ! (rires) C’est vrai que la difficulté est de faire un mix entre la scène et l’album. Et puis, ce qui est important, c’est le potentiel de progression... Pour les Eurockéennes, c’est différent. Je privilégie avant tout l’aspect nouveauté.
Un cliché breton qui vous agace particulièrement ?
Oui ! Un truc qui m’énerve dans les festivals du coin, ce sont tous les Gwenn ha du (drapeau breizho). Je comprends tout à fait l’esprit identitaire et je le respecte. C’est même compréhensible. Mais des fois, on ne voit plus rien du concert ! (Rires)
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