Publié par Longueur d'Ondes

Il en a connu des sheriffs scalpés, Federico Pelegrini, quand il sévissait avec sa bande The Little Rabbits. Aujourd’hui repenti folk et séparé de Dillinger Girl (Helena Noguerra), le pistolero nous refait le coup de l’attaque de la diligence avec quelques anciens compères, eux-mêmes recherchés par Katerine. Préparez le goudron et les plumes, French Cowboy est en ville avec un nouvel album…
 

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Du nouveau à l’Ouest ? Les nantais l’ont prouvé toute leur vie. Tout d’abord avec leur pop anglaise, médiatisant une reprise de Jazz Butcher et autres comptines innocentes de feu de camp. Puis, avec la fameuse « vague rose » décrite par les Inrocks il y a plus de 10 ans où girls américaines, je-m’en-foutisme dandy et irrévérence juvénile cohabitaient avec indécence. C’est à croire que les Little Rabbits avaient trop d’avance pour une époque où la pop française faisait dans le mélodrame. A la dissolution du groupe, chacun parti « dans une chevauché en solitaire. » Les uns sous le nom de Secte Machine, officiant avec Katerine. De l’autre côté, le chef des petits lapins jouant les duellistes avec Helena Noguerra, aka Dillinger Girl.

« Nouveau paysage. Nouveau territoire à explorer. » Le groupe, quasi au grand complet, est de retour dans l’eldorado, non loin de The Married Monk. L’atmosphère folk est marquée au fer, avec quelques portraits d’aïeuls country au contour jauni. L’écriture est « spontanée, sans orchestration ambitieuse. » Ici, les squelettes désossés gisent parmi les bourrasques de sable et attaquent à la gorge les aventureux. « Rien n’est figé. » Sans cesse en mouvement, comme « le bluesman affine sa mélodie » tout au long de sa vie au fond d’un rade noirci par le temps.


French Cowboy ? C’est le surnom donné à Federico par « le producteur Jim Waters » (Calexico, Jon Spencer). « Presque une philosophie », tant l’artiste et ses desperados ont défriché les paysages. Non pas que les musiciens s’aventuraient en terrain vierge, mais chaque fois c’était à contresens, perdurant dans le hors-piste. Car Federico est de son propre aveu « boulimique », concrétisant ses idées sur bande « dès qu’elles arrivent. » Résultat ? « Une mélancolie » jouée à bâton rompu jusqu’au générique. Une clameur qui résonne à travers les portes de son nouveau saloon : Havalina Records.



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