Publié par Samuel Degasne

Ecoute en exclusivité avant sa sortie du premier opus « Catharsis » dont la richesse créative est plus que prometteuse


La musique de F( r )oGG échappe à toute étiquette. A l’image de leur nom, sorte de jeu de mots anglais à multiples lectures, les lyonnais brouillent les pistes. Le groupe impose une dizaine de titres relativement massifs, tant concernant l’abondance de petites trouvailles que leur durée. On assiste impuissant à une sorte de Jardin des Délices grouillant de sons, à un laboratoire, voire presque  à un zoo.

Et c’est à ce moment-là que les choses deviennent justement les plus intéressantes. Car si le zoo s’inscrivait autrefois dans le voyeurisme obscène, il s’est davantage orienté dans la sauvegarde. F( r )oGG semble faire de même en expérimentant et en repoussant les limites connues de la musique, comme le faisaient les Pink Floyd.

Pour autant l’album est accessible et virevolte parmi des références aussi diverses que Radiohead, Nine Inch Nails, Depeche Mode ou Michael Oldfield. On se surprend à se laisser bercer par les cassures de structures classiques, les solos de la guitare et les enchevêtrements d’instruments dans des compositions qui prennent leur temps et respirent. Seul bémol, la voix est parfois trop en retrait et se fait oublier au profit de cette magnique bande originale. Un résultat impressionnant pour un groupe ayant seulement un an d’existence.



> 6 avril Gnôme et Rhône

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Pour le journal Le Progrès

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