Syd Matters « Ghost Days » (Because)
Finie la pause offerte par la bande originale du film « La Question Humaine » (Nicolas Klotz), le chanteur pop-folk et ses acolytes reviennent avec un 3ème album.

Un nouvel album qui, selon son auteur Jonathan Morali, contient également des orientations plus affirmées : « J’ai appris à faire des choses moins alambiquées. A moins me cacher derrière. C’est donc une continuité, oui. Mais c’est aussi un album plus frontal. Nous allons pouvoir jouer sur d’autres émotions... » Une démarche que le groupe s’est empressé d’aller jouer début décembre à New-York. L’occasion de se réapproprier ce nouveau répertoire et d’y dessiner de nouveaux arrangements spécifiques au live : « Nous tenons à respecter un certain rythme naturel, sans prendre de virage radical. Il y a plus de détails dans ce nouvel opus... Tout le travail réside à établir une cohérence entre les anciens et les nouveaux morceaux que nous intégrons au fur et à mesure. »
Et si certains imaginent encore le timide chanteur écrivant seul dans sa chambre, ses musiciens ont depuis longtemps dépassé leur simple rôle d’accompagnateurs, instaurant « une véritable atmosphère autour des instruments. Et comme dans la pure tradition pop anglo-saxonne, l’axe principal reste la musique, traitant les mélodies comme des paroles. » Un album plus collégial donc, qui sait pour autant servir un propos intimiste. Une preuve de plus que mélancolie ne signifie par pour autant pessimisme et tristesse. Car quand l’émotion se pare d’apesanteur, ce n’est ici que pour se rendre plus câline et universelle. Sereine et apaisée.
LIEN
> Interview