Publié par Le Progrès

La pièce de Sarah Fourage, mise en scène par Marie-Sophie Ferdane, s’avère être une ode à la catharsis

C’est lors du suicide d’un couple de personnes âgées qu’un jeune voisin va être en proie à l’introspection et à une foule de questionnements. Douze saynètes au ton noir et froid, étayées de sécurisantes chansons en contre-courant, vont transformer au fil du récit les chrysalides en papillons. L’hydrocution va rapidement broyer la naïveté infantile pour faire exploser une vérité abrupte, industrielle et prétendument salvatrice. L’ensemble pourrait s’apparenter à une adaptation contemporaine et froide du conte d’Hansel et Gretel des frères Grimm : l’image lisse d’une société finalement carnassière.

L’enfer, c’est les autres
Le texte, achevé en 2003 lors d’une résidence au Centre National des Écritures du Spectacle à Villeneuve-lès-Avignon, a fait l’objet de nombreuses lectures et mises en espace. Il a notamment été diffusé sur France Culture au début du mois de mars dernier. L’excellente utilisation des lumières sur ces mots sait mettre en valeur une jeunesse sans repère, dont les références sont tristement actuelles. Le pianiste et sa position centrale y exercent même un rôle semblable au coryphée antique. « On est mieux ici qu’en bas » est tout à la fois : drôle, cruelle et profond.

LIEN
> Site officiel


Commenter cet article