F.M. « A Dream or Two » (Remark Records / Warner Music)
Skate sous le bras, François Maurin étonne au naturel tant la pochette et la musique de son premier album l’ont érigé en dandy classique. Pourtant, la culture rock est bien là avec pour preuve ses reprises de Blondie ou des Stranglers sur fond de cordes aériennes. Pas de doute, le Neil Hannon parisien sort du lot et touche par son humilité.
Même si ce sont des initiales, utiliser F.M. comme pseudo peut évoquer - à tord - l’esprit mainstream…
Ce qui m’a plu, c’est l’ambivalence de cet acronyme, sous-entendant à la fois la diversité et le formatage. Il faut transcender le genre avec une ampleur élastique pour qu’il parle aux gens. Moi, je pousse la pop music jusqu’à sa limite. C’est un jeu. Une recherche de l’efficace. C’est pour ça que nous avons rajouté - avec humour - la mention « New Popular Music. »
Populaire ? Pourtant les titres ne ressemblent en rien à la variété française…
Le mot est galvaudé. Moi, j’en revendique l’aspect noble. Il faut savoir parler au plus grand nombre, pas dans le sens de la longueur, mais dans celui du niveau d’écoute. Faire de la pop ne devrait pas être dégradant. Je fais de la musique à tiroir, simple et évidente. Une musique « inspirée de quelque chose... » Je trouve que c’est la moindre des choses.
Comment s’est construit l’univers visuel de l’album ?
Les retouches photos sont un passe-temps. Je rêvais d’un monde baroque et romantique. Une sorte de groupe de rock du 19ème siècle qui en supprimerait le superflu. Quelque chose qui nous relie au temps passé avec cette question obsédante : « Est-ce que mes ancêtres auraient aimé ce que je fait ? » C’est pour cette raison que nous avons opté pour Renaud Letang [Ndla : Katerine, Gonzales, Manu Chao] au remixage. Il comprenait mon approche rock. Quoi qu’on en pense, ma vie musicale s’est effectuée dans un casque… J’aime l’effet sonore.
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