Publié par Longueur d'Ondes

1m58 de caractère, une tignasse blonde, des pompes affutées… L’attachée de presse Patricia Téglia, et notamment manageuse des Bikini Machine, n’a pas l’habitude qu’on lui résiste. N’y de rester en place.

Patricia-Teglia.jpgS’il n’y avait pas toute la technologie pour l’entourer (iPhone, MacBook, Facebook, etc.), difficile de voir autre chose qu’une « working girl des eighties » en la fondatrice d’Aoura, une société de relations presse qui contient deux salariées. Car ça négocie sec au téléphone, ça deal par e-mails 24h/24, et ça enchaîne les assis-debouts aussi frénétiquement qu’une messe passée en accélérée.

Originaire du Pouldu (Finistère), Patricia voulait devenir pédopsychiatre. « S’occuper d’artistes, ce n’est pas si éloigné finalement », lance-t-elle hilare. Sa culture musicale ? Plutôt pop : «  J’écoute des choses liées à l’émotion, alors que sur scène, je préfère voir des artistes avec plus d’animalité, d’énergie », confie-t-elle. Des concerts, Patricia a justement quelques morceaux de bravoure au compteur : The Cure en 83, The Clash, Noir Désir en 87, Bowie (« 3 fois ! »), Nick Cave, les débuts de -M- à Angers… Et Nirvana aux Trans en 91 ? « Je n’ai rien vu, j’étais au bar avec un journaliste ! » Le travail, nous y revoilà.

Car Patricia a toujours été dans la musique : du centre de ressources des musiques actuelles nantais Trempolino, en passant par Lola label, Declic, puis la création de sa société en février 2000.
Un tricot à la main, changeant souvent de coiffure, un tatouage de caducée caché malicieusement, s’habillant en noir, parfois avec des bottines léopard… Difficile de ne pas la remarquer. « Extravagante, moi ? Je m’adapte surtout à mon milieu... », glisse-t-elle.

Pas étonnant, avec ce pois sauteur ambulant, d’avoir une vraie liste à la Prévert en terme de faits d’armes. Des groupes pris en charge ? Stromae, Yodelice, La Chanson du dimanche, Luke, Tri Yann, Ours, Mr Roux, Garbo, Deaf Rock… Des festivals ? Les Chants marins de Paimpol, Le Bebop du Mans ou encore Les Rockeurs ont du cœur de Nantes. « Je ne peux travailler qu’avec les gens dont je suis fière », résume Patricia. Encore heureux qu’elle ne soit pas érotomane…

« Et la retraite ? », ose-t-on. « J’ai la même l’énergie qu’au début, avec l’idée que tout est possible. La seule chose qui a changée, c’est que je n’appelle plus mes filles, où que je sois dans le monde, pour prendre de leurs nouvelles avant l’école… » Sont fous ces Bretons !

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