Publié par Longueur d'Ondes

Le festival du 18ème arrondissement parisien continue son travail de défrichage de la scène émergente française, soutenant par ailleurs les équipements culturels de son quartier.

C’est Nouvelle Vague qui a tout d’abord ouvert le bal avec son projet Hollywood Mon Amour. Une tentative d’effeuillage acoustique pour mettre à nu les standards guimauves des eighties. Malheureusement, si l’exercice est séduisant, la frénésie bootlegs rend presque anecdotique la démarche. MeLL a, à l’inverse, su convaincre par la sincérité de ses humeurs. Le regard vif, le rictus cynique et la gouaille hargneuse, l’artiste prouve que même sous son caractère le plus simple et brut, l’urgence du propos peut faire mouche. MO a, quant à elle, joué les trouble-fêtes grinçantes, entre chuchotements électro, cris possédés et larmes communicatives.

(Renaud) Papillon Paravel a rappelé son statut d’inclassable entre clins d’œil pince-sans-rire et lyrisme baudelairien. L’homme-orchestre Rotor Jambrecks - guitare 60’s, caisse claire et grosse caisse - pourrait être pénalisé par sa formation assise, mais touche par son personnage d’Elvis de supermarché. Gong Gong a poursuivi ses expérimentations world entre poésie et post-rock. Enfin, le Maxi Monster Music Show - side-project acoustique de Maximum Kouette - a habilement réintégré le théâtre burlesque et l’esprit forain pour servir une palette de monstres insolites au climat aussi angoissant que jouissif.

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