Publié par Blog Rock en Seine

Entre rock métissé, pop rugueuse, blues tenace et soul fiévreuse, le live des californiens a rempli sa mission.

Cold-Wars-Kids.JPG Trois maxis CD, un album en poche et des prestations scéniques remarquées dans les festivals… Le tout en très peu de temps ? Pas étonnant que le groupe attise autant la jalousie cynique que la curiosité maladive. Le résultat ? A hauteur de la hype indie qui les auréole : un pugilat rock renvoyant la pop timide dans ses cordes. La guitare barbelée cisèle les mélodies du piano tandis que la voix du chanteur toise le tout de sa hauteur. Alternant entre lyrisme et sérénité, le maître de cérémonie sait prendre son temps avec une assurance troublante.

Difficile d’imaginer qu’il y a seulement 3 ans, le groupe prenait vie dans un entrepôt de Mullberry Street à Fullerton. Le son est pur, balayé de toutes fioritures parasites. Et c’est dans l’économie de moyens que Cold Wars Kids trouve son énergie. Fini le temps où les compères se défoulaient sur la robinetterie et les murs en contre-plaqué… L’heure de l’exutoire a laissé la place à une tension silencieuse qui n’explose que rarement. Et si le titre « Saint John » se pare de spiritualité, « Gold, make up your mind » ou « Robbers » jouent les préliminaires aguicheurs. Plus qu’habités par leurs morceaux, les Cold Wars Kids prouvent ici la création d’un univers inspiré et mélancolique.

Du college rock en passant par le blues et le folk, toutes les valeurs américaines transpirent à chaque nouveau riff. Le son est martelé et appuyé comme autant d’uppercuts lourds et pesants. Incontestablement, Cold Wars Kids emprunte des modes d’expression aux plus grands : Velvet Underground, Bob Dylan ou même Billie Holliday … Une claque amère et baroque d’une stabilité imparable.

Voici donc venir un nouveau prétendant au podium indie, aux côtés d’Artic Mokeys, de Clap You Hands Say Yeah et de Lili Allen… La génération MySpace peut être fière de sa légion. 


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