One, two, three, four, Ramones ! (Cadène, Bétaucorut, Cartier)
L’éternelle difficulté des biographies – qui plus est graphiques – est son nécessaire (ou disons habituel) besoin de raccourcis. Mais si le propos sait rester juste et nuancé, l’économie du récit peut être passionnante.
Un simple dessin ou une action, semble-t-il fortuite, vaut alors tous les discours pour décrire la psychologie d’un personnage. Nul besoin de mots, de grossir les traits : la suggestion – et donc la subtilité – sont de rigueur.
C’est le cas ici où les auteurs réussissent leur pari, avec une narration qui évite le linéaire et s’attache aux flashbacks pour souligner tel ou tel comportement futur. Pour les plus néophytes, les éléments de contexte abondent aux côtés du quatuor punk, sans être non plus dans le namedropping clinquant. On y croise ainsi fugacement Iggy Pop, The Clash, les Sex Pistols et toute la topographie d’une époque.
Jusqu’à la postface documentée, voilà une bd qui évitent en tout cas le manichéisme.
Let’s go !
(Éd. Futuropolis)